Un passeport valide ne suffit pas toujours à franchir les frontières de l’espace Schengen. En 2025, les frais de visa augmenteront pour la première fois depuis cinq ans, passant de 80 à 90 euros pour un court séjour, conformément à la décision du Conseil de l’Union européenne du 2 février 2024. Les enfants de 6 à 12 ans ne seront pas épargnés, avec un tarif passant de 40 à 45 euros. Les délais de traitement, variables selon les consulats et la période de l’année, restent soumis à des règles strictes, tandis que de nouvelles procédures en ligne seront progressivement généralisées.
Comprendre les différents types de visas Schengen et leurs tarifs en 2025
La libre circulation impose des règles plus affutées, et distinguer les différentes catégories de visa pour la France ou l’espace Schengen devient déterminant. Le visa Schengen, une simple vignette sur le passeport, donne droit à voyager dans 27 pays membres, sans dépasser 90 jours sur une période de 180 jours. Il vise principalement les séjours touristiques, familiaux ou professionnels de courte durée. Aucun droit à une installation longue durée, que ce soit en France ou ailleurs dans Schengen.
À partir du 11 juin 2024, le tarif du visa Schengen passe à 90 euros pour un adulte. Les enfants de 6 à 12 ans bénéficient d’un prix réduit à 45 euros. Pour certains pays jugés non coopérants par l’Union européenne, la demande coûtera plus cher : il faut prévoir entre 135 et 180 euros. Tous les demandeurs doivent tenir compte de cette révision tarifaire, qui ne s’applique pas aux visas de long séjour.
Le fonctionnement du visa national de long séjour (type D) répond à d’autres objectifs. Il concerne les personnes qui aspirent à s’installer en France pour leurs études, leur travail ou dans le cadre d’un regroupement familial. Valable au-delà de trois mois, son coût dépend du motif et de la nationalité du demandeur.
| Type de visa | Validité | Tarif 2025 | Public concerné |
|---|---|---|---|
| Visa Schengen | 90 jours sur 180 | 90 € (45 € pour enfants 6-12 ans) | Tourisme, affaires, famille |
| Visa national (type D) | + 90 jours | Variable | Étudiants, salariés, famille |
| Visa Schengen (pays non coopérants) | 90 jours sur 180 | 135 à 180 € | Demandeurs de certains pays |
Savoir précisément quel type de visa matches avec son séjour évite bien des désillusions. La réglementation évolue régulièrement, mieux vaut donc ajuster sa veille sur les procédures et les nouveaux tarifs, histoire de ne pas être pris au dépourvu à l’approche du dépôt de dossier.
Quels frais annexes prévoir lors d’une demande de visa ?
Le tarif du visa ne couvre pas tous les frais : d’autres coûts annexes s’invitent au moment du dépôt. Leur impact sur le budget mérite une attention particulière, sous peine de déconvenue.
Pour piloter les démarches, des centres spécialisés tels que TLScontact ou VFS Global interviennent contre rémunération. Ils imposent des frais de service non compris dans le prix du visa : il faut généralement compter 30 à 50 euros via TLScontact, ou 25 à 40 euros chez VFS Global. Cette somme englobe la gestion des rendez-vous, la prise des données biométriques et l’accompagnement administratif lors du dépôt.
L’assurance voyage ne se discute plus. Elle est exigée pour les séjours en Schengen tout comme pour certaines destinations hors Europe (Thaïlande, Vietnam…). Le coût varie selon les garanties et la durée, mais il faut compter en moyenne entre 20 et 60 euros pour la période couverte. Justifier cette assurance conditionne l’examen du dossier, notamment pour la prise en charge médicale ou le retour anticipé.
Préparer son dossier implique aussi des coûts invisibles au premier abord : photocopies, traductions certifiées, légalisation de papiers. Ces dépenses, souvent oubliées, pèsent rapidement dans la balance.
Pour chiffrer le coût global, il convient d’inclure :
- Les frais de service des centres privés (TLScontact, VFS Global)
- L’assurance voyage demandée par le consulat
- La traduction ou la légalisation des documents justificatifs
Chaque demandeur a tout intérêt à anticiper ces frais complémentaires et à vérifier les exigences du poste consulaire selon le pays visé : entre deux consulats, la politique peut varier du tout au tout.
Étapes clés et délais à anticiper pour réussir sa demande
Avant même de fixer un rendez-vous, il est nécessaire de passer au crible les conditions requises par le pays de destination : la liste des justificatifs, la durée minimale de validité du passeport (généralement six mois après le retour) et la bonne complétude du formulaire officiel. Un oubli peut suffire à bloquer tout le processus.
La réservation de créneau dans le centre compétent (TLScontact ou VFS Global) s’impose ensuite, parfois longtemps à l’avance. La collecte des informations biométriques (empreintes digitales, photo) reste systématique pour la plupart des visas Schengen. Pour les visas nationaux de long séjour, la liste des justificatifs s’allonge : preuve de ressources, hébergement, inscription à un établissement, selon la raison du séjour.
Le facteur temps n’est pas à négliger. Pour le Schengen, il faut en moyenne patienter 15 jours calendaires, ce délai peut s’allonger durant les pics de demande ou si le dossier nécessite un examen plus poussé. Pour un visa national, de quatre à huit semaines sont parfois nécessaires. L’arrivée de la plateforme de dépôt en ligne (EU VAP) vise à réduire ces délais, mais la fiabilité dépendra de la transition numérique.
Pour ne louper aucune étape, il convient de suivre ce parcours :
- Constitution soigneuse du dossier et vérification des pièces
- Prise de rendez-vous et dépôt dans le centre dédié
- Collecte biométrique
- Suivi du traitement et récupération du passeport
Un dossier incomplet ou un retard dans les démarches suffisent parfois à entraîner un refus, souvent sans justification très précise du consulat.
Ce qui change pour les visas Schengen en 2025 : évolutions à connaître
2025 bouscule les habitudes avec deux évolutions majeures : la montée en puissance du visa Etias et l’apparition de l’autorisation ETA pour le Royaume-Uni. À partir du 2 avril 2025, voyager vers le Royaume-Uni exigera, pour les ressortissants de l’Union européenne, une ETA facturée 12 euros et valable deux ans. Entre-temps, les Britanniques, eux, devront présenter un visa Etias (7 euros, trois ans de validité) pour accéder à l’espace Schengen.
Sur le modèle du formulaire ESTA américain, ces autorisations électroniques promettent simplicité et rapidité : la demande se fait en ligne, les données biométriques sont vérifiées, et le contrôleur frontalier dispose de l’information avant même votre arrivée. Accélération à l’aéroport, oui, mais aussi renforcement des contrôles de sécurité.
Le prix du visa Schengen, lui, change à compter du 11 juin 2024 : 90 euros pour un adulte, 45 euros pour un enfant de 6 à 12 ans. Les ressortissants de certains pays hors de la liste coopérative devront débourser entre 135 et 180 euros. La règle : maximum 90 jours sur une période de 180, aucune évolution sur ce point.
Voici ce qui va vraiment changer dans le parcours d’un voyageur :
- ETA Royaume-Uni : 12 euros, obligatoirement dès avril 2025
- Etias pour Schengen : 7 euros, demandé aux Britanniques au printemps 2025
- Visa Schengen classique : 90 euros (adulte), 45 euros (enfant), dispositif inchangé sur la durée
Désormais, la frontière s’ajuste presque au rythme des saisons et du contexte géopolitique. Préparation sérieuse, attention aux nouveaux outils numériques, demain, franchir les frontières européennes s’apparentera davantage à une course de fond qu’à une simple formalité.


