L’euro circule officiellement à La Réunion depuis 2002, mais certains établissements affichent encore des prix en francs réunionnais pour mémoire ou pour faciliter la compréhension des plus anciens. Les cartes bancaires internationales sont acceptées dans la majorité des commerces, tandis que les espèces restent indispensables dans les marchés locaux ou certains villages isolés.
Depuis 2020, une initiative locale, le tikatsou, propose une alternative complémentaire à l’euro afin de soutenir les circuits courts et les producteurs locaux. Ce système monétaire parallèle coexiste avec les moyens de paiement classiques, créant un environnement monétaire hybride et parfois déroutant pour les visiteurs.
A lire en complément : Délai obtention permis international : formalités et conseils à connaitre
Plan de l'article
l’euro, la monnaie officielle à la Réunion : ce qu’il faut retenir
Sur cette île volcanique amarrée à l’océan Indien, la question de la monnaie ne laisse place à aucune hésitation : l’euro occupe toute la scène, sans partage ni équivoque. Département français depuis 1946, La Réunion a troqué le franc réunionnais pour l’euro en 2002, adoptant ainsi l’ensemble des règles financières de la Métropole. Que ce soit dans les allées du marché de Saint-Paul, à la terrasse d’un café à Saint-Gilles ou devant les vitrines de Cilaos, chaque transaction se règle en euro, naturellement, sans conversion nécessaire.
Le franc réunionnais a disparu du paysage monétaire, relégué aux souvenirs d’une époque révolue. Les bureaux de change, quant à eux, n’ont plus de raison d’être : ici, seule l’euro compte. Les prix dans les hôtels, les restaurants ou les boutiques affichent toujours la même devise, facilitant la vie des voyageurs venus de France ou d’ailleurs en Europe. Cette uniformité distingue La Réunion de ses voisines, comme l’île Maurice ou Madagascar, qui conservent leur monnaie nationale.
Lire également : Obtention d'une autorisation parentale : démarches et conseils essentiels
L’euro à La Réunion, c’est aussi la garantie d’un cadre bancaire, d’une protection du consommateur et d’une fiscalité alignés sur la Métropole. Cette cohérence rassure aussi bien les investisseurs que les touristes. Les sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, des pentes du piton des Neiges à l’incontournable piton de la Fournaise, se découvrent sans se soucier du change ni des subtilités financières. Ici, la simplicité monétaire accompagne chaque découverte, sans laisser la moindre place au doute.
quels moyens de paiement privilégier pendant votre séjour ?
Sur l’île, la diversité des moyens de paiement traduit la modernité des infrastructures locales et assure une expérience de voyage fluide. La carte bancaire, Visa ou Mastercard, s’impose partout où la technologie le permet. Les terminaux sans contact sont largement répandus dans les commerces, restaurants ou hôtels de Saint-Denis, Saint-Gilles-les-Bains et des principales zones touristiques. Les paiements mobiles (Apple Pay, Google Pay, Samsung Pay) s’installent progressivement mais n’ont pas encore conquis chaque recoin de l’île, en particulier sur les marchés forains ou dans certains snacks de Saint-Paul ou Cilaos.
Pourtant, sur les marchés, dans les petits commerces de Saint-Leu ou chez les vendeurs ambulants, les espèces ont encore la cote. Les distributeurs automatiques de billets (GAB) sont présents dans les centres urbains et les zones touristiques, mais en s’éloignant vers les villages ou les cirques, leur fréquence diminue nettement. Les bureaux de change, eux, se font rares : l’euro est la seule monnaie que l’on manie au quotidien.
Voici quelques conseils pour adapter votre mode de paiement selon les situations rencontrées sur place :
- Pour régler votre hébergement, vos repas ou vos activités de loisirs, privilégiez la carte bancaire : c’est rapide et largement accepté.
- Gardez des espèces pour les achats sur les marchés, les petits snacks ou le règlement d’un taxi à l’improviste.
- Avant de partir explorer les cirques ou les villages isolés, prévoyez un retrait d’espèces, car les terminaux bancaires peuvent manquer.
En jonglant entre carte et espèces, vous évitez les imprévus et profitez d’une Réunion où la modernité côtoie, sans complexe, les usages de toujours.
le tikatsou et les monnaies locales : un geste concret pour l’économie réunionnaise
Sur l’île, la monnaie locale s’installe doucement dans les habitudes. Baptisée tikatsou, cette devise complémentaire a vu le jour en 2019, portée par l’association Nout Moné. Son objectif : renforcer l’économie locale, encourager la production réunionnaise et dynamiser les circuits courts face à une dépendance marquée aux importations. En utilisant le tikatsou, chacun peut valoriser les savoir-faire du territoire, qu’il s’agisse d’acheter des fruits au marché de Saint-Paul, de soutenir un artisan à La Plaine des Cafres, ou de privilégier les producteurs de Saint-Philippe.
Le tikatsou s’obtient au taux de 1 pour 1 contre l’euro dans les comptoirs partenaires. Il s’utilise dans un réseau grandissant de commerces, artisans et producteurs soucieux de proposer une consommation plus locale et responsable. La liste s’étend : marchés forains, épiceries créoles, librairies, cafés, tous jouent le jeu, séduisant aussi bien les Réunionnais que les voyageurs curieux de découvrir l’île autrement.
Voici quelques exemples concrets de l’usage du tikatsou :
- Sur le marché de Saint-Paul, fruits, légumes, épices ou objets artisanaux s’achètent en tikatsou, au même titre qu’en euro.
- À Sainte-Rose et Saint-Philippe, les petits producteurs misent sur cette monnaie pour valoriser leur terroir et fidéliser leur clientèle.
- Pour les expatriés installés sur l’île, le tikatsou devient un moyen concret de s’intégrer tout en participant à la vitalité économique du territoire.
Adopter le tikatsou, c’est bien plus qu’un geste symbolique : c’est choisir de donner du poids à l’économie locale, d’offrir un avenir aux producteurs réunionnais et de tisser, billet après billet, un réseau de solidarité qui dépasse la simple transaction.
astuces pour bien gérer son budget sur place et éviter les mauvaises surprises
Gérer ses finances à La Réunion demande un soupçon d’organisation, sans céder à la rigidité. L’euro simplifie toutes les dépenses, mais certaines habitudes locales méritent d’être connues. Une bonne stratégie consiste à mixer espèces et paiements par carte, en ajustant selon les lieux et les usages. Dans les grandes villes comme Saint-Denis ou Saint-Pierre, les distributeurs automatiques sont faciles à trouver. Mais dès que l’on s’aventure dans les cirques de Cilaos ou Mafate, mieux vaut prévoir un retrait en avance : là-bas, la rareté des DAB peut surprendre.
Les coûts d’hébergement et de location évoluent au gré de la saison. Prenez le temps de comparer les offres de gîtes, d’hôtels ou de logements chez l’habitant, surtout lors des pics touristiques. Pour se déplacer, la voiture de location reste imbattable pour explorer les moindres recoins, mais les bus ou minibus offrent une alternative économique pour rejoindre les principaux sites. Adaptez votre budget si vous prévoyez de partir à la découverte des endroits les plus reculés du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Pour les services de bagagiste, guide touristique ou chauffeur, le pourboire n’est pas une obligation, mais il est toujours apprécié, surtout dans les hôtels et restaurants. Pensez à vérifier la couverture de votre assurance voyage ainsi que l’utilisation de la carte vitale : La Réunion applique le même système de sécurité sociale qu’en France métropolitaine. Côté connexion internet, la plupart des opérateurs nationaux couvrent l’île sans surcoût, ce qui simplifie la navigation avec le GPS ou Google Maps entre le piton de la Fournaise, Saint-Leu et la côte sauvage de Sainte-Rose.
À La Réunion, chaque euro dépensé dessine le contour d’un voyage sans fausse note, où la prévoyance, la simplicité et l’ouverture à la diversité locale transforment l’expérience en souvenir marquant. Qui sait, peut-être glisserez-vous un tikatsou dans votre portefeuille, juste pour le plaisir de faire partie de l’aventure réunionnaise.